L'auto-sabotage est notre grand ami
Et si on parlait un peu d’auto-sabotage ?
Avant toute chose, est ce que la notion d’auto-sabotage vous est familière ?
Pensez à toutes ces petites actions, bien souvent inconscientes, qui peuvent vous paraître innocentes et qui pour autant peuvent avoir des conséquences souvent bien fâcheuses.
Bien souvent, quand nous avons des difficultés à lâcher prise et/ou un besoin important de contrôler notre vie, nous sommes adeptes sans le savoir de l’auto-sabotage. Inconsciemment, nous préférons nous mettre en échec dans une situation angoissante, plutôt que de lâcher un peu prise et d’attendre de voir ce qui pourrait se passer. Après tout, quoi de plus angoissant que quelque chose qui pourrait finalement fonctionner, bien se passer, et dont on ne pourrait pas contrôler l’issue (si issue il y a d’ailleurs, pourquoi serions nous pessimiste) ?
L'auto-sabotage et tous les comportements qui y sont reliés sont ainsi des actes inconscients apparaissant dans des moments de grands changements de la vie, peu importe leur nature. Ces comportements ont tendance à gêner l'accomplissement de nos objectifs ou buts via des auto manipulations inconscientes.
Finalement l’auto-sabotage d’où ça vient ?
Comme toujours, il a des dizaines de raisons qui peuvent créer chez nous le besoin inconscient de nous auto saboter :
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Un manque de confiance en nous
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Des croyances, pensées automatiques ( quézako ? ) et parfois même un syndrome de l’imposteur ( « Je ne suis pas assez bien pour … », « Je ne mérite pas… » ).
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Une peur importante de l’échec, du rejet, de ressentir des émotions négatives.
Et j’en passe… !
Toutes ces croyances, craintes, angoisses, pensées, logiques, où comment on choisit de les appeler, apparaissent de manière automatique et prennent le contrôle sur nous !
Il existe de nombreuses formes d’auto-sabotage. Même si le processus que nous mettons en œuvre est identique, la mise en pratique reste individualisée. Pour autant, voilà quelques processus bien connu d’auto-sabotage.
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Ne pas terminer les choses
Ici, nous commençons de nombreux projets, nous nous lançons de nombreux défis, qu’on décide finalement souvent de terminer à la moitié ou d'abandonner. Habituellement, on a tendance à dédier beaucoup d'heures de travail et à faire beaucoup d'efforts pour finalement se désister lorsqu’on est sur le point d'y arriver.
L'explication à ce phénomène est que, en ne terminant pas un projet, on ne fait pas face à l'éventualité de rater ou de ne pas être à la hauteur des futures exigences que l'on pourrait avoir envers nous après ce succès.
Pourtant, en agissant ainsi, on ne sera jamais réellement conscient de notre potentiel, et dans le même temps on pourra continuer à se percevoir comme « quelqu'un de médiocre et d'incompétent ». On revient dans un schéma que nous connaissons bien, notre zone de confort à nous.
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La procrastination
La procrastination est l'habitude de reporter ou retarder les activités que nous devons absolument faire, en les remplaçant par d'autres moins significatives, plus simples ou plus attractives.
Cette habitude est l'une des plus communes au sein de la population, et ses raisons d'être sont variées. Ainsi, l'une des raisons peut être que nous n’aimons pas réellement ce que nous avons à faire, ou alors, et c'est là la raison la plus commune dans le cercle des projets personnels et professionnels, nous avons peur du résultat final.
En repoussant infiniment une tâche et en ne mettant pas tous nos efforts et ressources nécessaires à la réalisation, nous aurons une justification si tout n'est pas comme nous le souhaiterons. Autrement dit, si malgré le temps et l'engagement, nous ne parvenons pas au résultat voulu, nous pourrons mettre en avant notre incompétence. Au contraire, si nous ne faisons pas l'effort, cela nous servira d'excuse face à l'échec.
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Le perfectionnisme
Le perfectionnisme, ou l'excuse idéale pour ne jamais terminer. Sous le bouclier du perfectionnisme, nous cherchons l'excuse parfaite pour ne pas avancer, sans laisser paraître le fait que nous ne sachons pas réellement si nous voulons atteindre ce pourquoi nous travaillions.
Il existe deux possibilités sous l'excuse du perfectionnisme. Ou nous pensons que, comme nous ne pouvons pas directement bien faire les choses, nous ne les faisons pas, ou bien nous évitons de terminer le projet par le biais de révisions et modifications constantes.
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Les excuses
En plus des raisons citées ci-dessus, nous pouvons trouver de nombreuses excuses qui justifient le fait de ne pas faire face aux changements et aux risques possibles. Ces excuses peuvent aller du manque de temps aux ressources économiques, en passant par l'âge, ou d'autres choses encore.
Prendre conscience des mécanismes d'auto-sabotage peut nous permettre de mieux comprendre pourquoi nous faisons cela, de s’armer de patience et « d’attaquer » le cœur du problème.
Comme toujours, l’idée n’est en aucun cas d’éradiquer d’un coup tous nos mécanismes de protection. Car oui, l’auto-sabotage est un moyen de protection. Inconsciemment, en mettant en place nos processus, nous repoussons nos « scénarios catastrophes », nos angoisses et peurs profondes et nous gardons le contrôle des situations.
En revanche à défaut de tous les supprimer, il peut être intéressant de prendre le temps de les repérer et d’apprendre comment ils fonctionnent, avant de décider ce que nous souhaitons en faire.