Et si on parlait couple ?
Au fil des rencontres, je me rend compte des nombreux questionnements et parfois des difficultés qui apparaissent lorsqu’on aborde la question du couple.
Qu’est-ce que c’est en fin de compte un couple ? Est-ce qu’il existe qu’une seule bonne façon d’être en couple ? Pourquoi sommes nous tant attachés, homme ou femme, à cette étiquette qui défini une relation entre deux personnes ?
Pour certains, l’étiquette rassure, promet bonheur, amour et fidélité, pour d’autres elle provoque des craintes et des angoisses, la perte d’une liberté et le besoin de rendre des comptes.
Si nous sommes des milliards sur terre, ne peut-il pas exister des milliards de façon de construire une relation à deux ?
J’entends souvent de part mon métier, mais aussi dans mon entourage « s’il ne m’écrit pas c’est qu’il ne pense pas à moi », « si elle m’écrit trop c’est qu’elle est entrain de s’attacher », « je n’ai pas envie de perdre ma liberté en couple », « je ne suis pas prête à m’engager », etc.
Petites filles, nous sommes bercées par les images de contes de fée, le beau chevalier sur son fidèle destrier (souvent blanc le cheval) qui galope au secours de la princesse en détresse. Cette image du grand amour qui sauve la demoiselle de sa « triste vie ». Avons-nous réellement besoin d’être secourues?
Aujourd’hui, avec l’avènement et la normalisation des rencontres via les applications, nous ne prenons plus le temps d’apprendre à connaître l’autre. Nous essayons autour d’un verre, une soirée qui se prolonge, et si rien ne se passe, pas d’étincelles, pas de déclic nous passons à autre chose, un autre match, une autre rencontre, jusqu’à trouver la personne qui pourrait tout combler comme par magie.
Pourquoi ne prenons-nous plus le temps de rien? Le temps de se rencontrer, de discuter, de laisser du temps au temps et de voir si quelque chose se passe ?
Nous innovons même en matière de rupture en créant de nouveau terme pour illustrer les méthodes que nous mettons en place pour mettre fin à une rencontre, un début de relation sans même s’y confronter. Aujourd’hui nous « ghostons » l’autre (terme venant de l’anglais « ghosting » : autrement dit faire le fantôme et disparaître).
Pourquoi avons-nous peur d’essayer, de tenter, de laisser voir où les choses peuvent nous mener ? Je vous parlais précédemment de ces pensées qui tournent parfois en boucle de notre tête, y sont-elles pour quelque chose ?
Cette nouvelle époque s’accompagne de bien de clichés affirmant que les « hommes ont peur de s’engager », que les « femmes sont possessives et jalouses », doit-on réellement définir les choses comme cela? Sans demi-mesure, sans réfléchir à ce qui se trame derrière une femme « possessive », un homme « distant » ? Ni y aurait-il pas des craintes et des doutes derrière ces clichés ?
En réfléchissant aux couples, aux relations en tout genre, et à l’absence de prise de temps je ne peux m’empêcher de penser aux adages de la pleine conscience, à ces mantras de reconnexion avec soi, son corps, ses émotions, ses pensées, et à cette notion principale de prendre le temps et d’être dans l’instant présent.
Ne serait-ce pas plus simple de vivre pleinement l’instant présent ?