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« Oui, mais » : STOP

« Oui je vais mal, mais j’ai tout pour être heureux » ; « J’adore ton haut, mais … » ; « Je suis soulagé d’avoir su répondre, mais … »

L’utilisation du « oui, mais » est plus que répandu dans nos conversations, qu’il concerne le « compliment » qu’on adresse à quelqu’un, le retour qu’on fait d’une situation, une simple remarque. Le « oui, mais » vient s’immiscer si subtilement dans notre quotidien, qu’il nous semble anodin, normal. Après tout, nous avons l’esprit critique et le « mais » ne vient-il pas contrebalancer ou nuancer une opinion ?

 

Le problème, c’est que tout ce qui vient après le mais, fait oublier le oui.

 

Le « oui mais » va au-delà de notre résistance. Il est un point caractéristique du problème. Il illustre une « distorsion cognitive », c’est-à-dire une façon de penser, de traiter l’information d’une façon subjective qui a bien souvent pour conséquences de provoquer des émotions négatives. 

 

Le langage a un impact déterminant dans notre façon d’être et d’aborder le changement.

En réalité, quand on dit « oui, mais » ça illustre une réaction de rejet à ce qui est dit, proposé ou pensé en amont.

Lorsque je dis « Oui je vais mal, mais j’ai tout pour être heureux », il y a la part de moi qui souffre, mais la part de moi qui rejette ce sentiment juste après. Cette part de rejet est fortement liée à la part de jugement que nous nous inculquons.

La part de rejet, lorsqu’elle est utilisée ponctuellement, est tout à fait louable, c’est même une qualité de pouvoir analyser deux aspects d’une situation. En revanche, lorsque l’utilisation du « mais » et du rejet se systématise, ça devient plus problématique.

 

C’est comme s’il y avait eu un apprentissage du « rejet en soi ».

 

D’où cette part vient-elle, à quoi est-elle liée ?

A notre histoire, à notre construction, à nos expériences, à nos croyances erronées…

 

Que se passe-t-il maintenant si je formule « Je vais mal et j’ai tout pour être heureux » ?

La nuance change la perception de ce qu’on vient d’énoncer et atténue l’auto-jugement la culpabilité. Il n’y a plus cette part de rejet, mais une acceptation du sentiment de mal-être en même temps que la reconnaissance qu’on attribue à sa vie en général.

 

Il est important d’accepter la légitimité de son ressenti.

 

Je vous invite à l’expérimenter dans votre vie en remplaçant dès que vous le pouvez le « oui, mais » par le « et ». L’impact sera plus grand que vous ne l’imaginez…

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